Jormungandr : le dragon du Ragnarök de la mythologie nordique

De toutes les créatures terrifiantes de la mythologie nordique, le dragon Jormungandr est de loin celle qui inspire la plus grande crainte. Également connu sous le nom de Serpent de Midgard, Jormungandr s’illustre dans les légendes comme la bête prophétisée pour tuer le puissant Thor lors des événements cataclysmiques du Ragnarök, le Crépuscule des Dieux. Peut-être est-ce sa proximité avec le monde des hommes, habitant l’océan qui entoure Midgard, ou peut-être est-ce notre peur innée des serpents, mais aucun autre monstre ne suscite la même terreur que ce serpent qui déclenchera la fin du monde dans la mythologie nordique.

Jormungandr, le Serpent de Midgard

Qui est Jormungandr ?

Jormungandr est un gigantesque serpent qui encercle Midgard, le monde des hommes, dans la mythologie nordique. Également appelé Serpent de Midgard ou Serpent-Monde, il est le fils du dieu Loki et de la géante Angrboda. Il est aussi le frère du loup géant Fenrir et de Hel, reine des morts. Lors du Ragnarök, il tue et est tué par le dieu Thor.

Fenrir, Jormungandr et Hel vivaient avec leur mère à Jotunheim, royaume des géants, lorsque les dieux d’Asgard ont reçu une prophétie selon laquelle ils causeraient des ravages sur l’univers. Odin ordonna qu’on les retire de la garde leur mère lorsqu’ils étaient encore assez jeunes. Il jeta Jormungandr dans la mer de Midgard, confina Hel dans le sombre royaume des morts sous la glace de Niflheim, et finit par enchaîner Fenrir à un rocher sur une île.

Dans la mer de Midgard, Jormungandr atteignit une taille si énorme qu’il pouvait encercler le monde des hommes, qui était envisagé comme un disque plat, et tenir sa propre queue dans sa gueule. C’est pourquoi on l’appelle Jormungandr, qui signifie littéralement « collier de terre Â» en vieux norrois. La gueule avec laquelle Jormungandr mordait sa queue étaient garnie de dents acérées dégoulinantes de venin. Elle était assez grande pour avaler un dieu ou un géant tout entier.

Le Serpent-Monde Jormungandr dans la mer de Midgard
Le Serpent-Monde Jormungandr dans la mer de Midgard – FanArt de J-Humphries

Jormungandr et l’Ouroboros

Jormungandr était associé à l’Ouroboros, symbole d’un serpent se mordant la queue et formant un cercle sans fin. Bien que ce symbole ne semble pas avoir été particulièrement courant chez les Vikings, il est cependant apparu dans diverses cultures à travers les âges, étant présent dans l’Égypte et l’Inde anciennes, mais aussi dans les cultures celtiques.

Le philosophe grec Platon fait référence à l’Ouroboros comme la première créature vivante existante. Dans la plupart des cultures, ce symbole de serpent représentait le cercle de la vie, qui n’a ni véritable début ni fin, tout se transformant simplement en quelque chose de nouveau.

Jormungandr et le Ragnarök

Lors du Ragnarök, Fenrir se libérerait, Hel fournirait une armée de morts à Loki, Jormungandr lâcherait sa queue et sortirait des mers pour rejoindre les forces du chaos dans la bataille contre les dieux et leurs héros. Les dieux seraient presque tous tués. Mais ils vaincraient leurs adversaires et préserveraient l’ordre. Celui-ci se poursuivrait dans la renaissance d’un nouveau monde.

Les érudits modernes considèrent Jormungandr comme un agent de transformation dans le sens du symbolisme des serpents présent dans tous les systèmes de croyance du monde antique. Des cultures aussi diverses que celles de l’Égypte, de la Mésopotamie et de bien d’autres présentent fréquemment un serpent soit comme un adversaire de l’ordre établi, soit comme un aspect intégral de celui-ci. Mais, dans tous les cas, comme des entités transformatrices.

Sources et origines de Jormungandr

Jormungandr dans la poésie skaldique

En vieux norrois, Jormungandr signifie « Ã©norme monstre Â» ou « grande bête Â». Il s’agit de l’une des plus anciennes entités de la mythologie nordique. Jormungandr figure dans les contes de la poésie skaldique avant le 9e siècle de notre ère lorsque le skald (poète) Bragi Boddason a écrit son Ragnarsdrápa (« Le poème de Ragnar Â»), le plus ancien poème skaldique existant.

Composé en l’honneur du roi légendaire danois Ragnar Lodbrök, ce poème mentionne Jormungandr. D’ailleurs, Jormungandr fait un caméo au 13e épisode de la saison 6 de la série télévisée au succès planétaire Vikings. Sans doute un clin d’Å“il des showrunners à l’Å“uvre de Boddason dont ils se sont inspirés.

Le serpent figure également dans le Húsdrápa (« Le poème de la maison Â») dans le chapitre sur le voyage de pêche de Thor avec le géant Hymir. Durant ce voyage, il tente d’attraper et de tuer Jormungandr. Une image de ce conte figure sur une pierre runique du 11e siècle actuellement au Musée national du Danemark.

Jormungandr sur les pierres runiques

Jormungandr apparaît sur plusieurs pierres runiques et gravures préchrétiennes et paléochrétiennes. Les premiers contes nordiques étaient communiqués oralement et transmis de génération en génération jusqu’à l’arrivée du christianisme en Scandinavie et en Islande, lorsque les moines lettrés ont commencé à les conserver par écrit. Avant la christianisation de la région, la seule communication écrite était dans les runes. Celles-ci, selon les mots de l’auteur et professeur spécialisé dans la Scandinavie médiévale John Lindow, « sont utilitaires, et malgré les conceptions populaires, elles ont peu à dire sur la mythologie ou la magie Â».

Les runes s’utilisaient sur les pierres commémoratives et les « bâtons runiques Â». Leur objectif était de relayer de brefs messages ou donner le sens central d’un conte, comme pour le voyage de pêche. Mais elles n’étaient pas utilisées pour les longs textes. Lindow commente : « la mythologie scandinave était, pratiquement et sans exception, écrite par les chrétiens… Toute écriture, que ce soit dans la langue internationale de l’Église ou dans la langue vernaculaire, était le résultat de la conversion au christianisme, qui a apporté avec elle la technologie de l’écriture manuscrite Â».

Le Jormungandr de L’Edda en prose

On ne sait pas pourquoi les moines chrétiens ont conservé les contes païens. Sauf dans les cas où ils ne les citent que pour attaquer ou rejeter le système de croyance antérieur. Mais au 13e siècle, la tradition de préservation des mythes anciens a été établie. Son plus grand contributeur fut l’historien et mythographe islandais Snorri Sturluson (1179-1241). Il consigna la plupart des traditions orales sous forme écrite.

L’Edda en prose de Sturluson s’est inspirée d’œuvres telles que Húsdrápa et Ragnarsdrápa pour créer un récit complet à partir de différentes histoires (et différentes versions) du monde des dieux nordiques et des anciens héros qu’ils ont inspirés. Parmi les nombreux antagonistes qui menaçaient l’ordre établi, Jormungandr est souvent cité et presque toujours en conflit avec le dieu du tonnerre et fils d’Odin, Thor.

Dans l'Edda en prose, Jormungandr est presque toujours cité comme l'éternel rival de Thor, le dieu du tonnerre.
Dans l’Edda en prose, Jormungandr est presque toujours cité comme l’éternel rival de Thor, le dieu du tonnerre.

Jormungandr dans les mythes nordiques

Le rôle le plus important que Jormungandr doit jouer dans la mythologie nordique est dans le cadre du Ragnarök, la fin prophétisée du monde. Mais il apparaît également dans d’autres histoires nordiques.

Une fois qu’Odin eût jeté Jormungandr dans la mer, le serpent commença à grandir (tout comme Fenrir le fait sur terre). Il atteint des proportions si énormes qu’il encercle Midgard, le royaume des mortels. C’est à ce moment qu’il commence à rencontrer Thor, d’abord au château d’un géant, puis lors d’un voyage de pêche.

La forteresse d’Utgarda-Loki

Rencontre avec Skrymir

Dans l’histoire d’Utgarda-Loki (« Loki des Terres Lointaines Â») de l’Edda en prose, Thor voyage avec son serviteur humain Thjalfi et le dieu filou Loki. Ils rencontrent un géant nommé Skrymir. Ce dernier leur propose de porter leur sac de nourriture mais l’attache si solidement que même le puissant Thor ne peut pas l’ouvrir. Thor attaque Skrymir trois fois avec son grand marteau, frappant sur sa tête pendant que le géant dort. Mais à chaque fois Skrymir se réveille et demande si une feuille ou un gland est tombé sur sa tête. Puis il laisse les voyageurs continuer leur chemin.

Les défis d’Utgarda-Loki

Ils arrivent au fief du géant Utgarda-Loki et demandent l’hospitalité. Le géant se moque d’eux d’être si chétifs. Il leur dit que s’ils veulent passer la nuit, ils doivent montrer leur valeur dans une série de compétitions. Loki se porte volontaire pour la première épreuve : affronter le géant Logi pour manger le plus rapidement de la nourriture. Loki mange toute la viande placée devant lui dans l’auge. Mais Logi dévore la viande, les os et même son auge. Il gagne donc l’épreuve. Thjalfi échoue quant à lui trois fois dans une course contre le géant Hugi.

Lorsque vient le tour de Thor, le dieu choisit le concours de beuverie qu’il est certain de remporter. Mais bien qu’il boive trois fois, il ne peut pas vider la corne et s’avoue vaincu. Utgarda-Loki fanfaronne et lui dit qu’il aurait certainement plus de chance de soulever le chat gris près de lui. Thor s’exécute mais ne peut soulever le chat suffisamment haut pour qu’il puisse agiter une patte, s’avouant encore une fois vaincu. Utgarda-Loki se moque à nouveau de Thor et lui propose un combat avec la vieille femme Elli. Les deux se battent jusqu’à ce que Thor soit forcé de se mettre à genoux et perde. Toutefois, malgré leurs efforts, Utgarda-Loki se montre indulgent et leur permet de rester pour la nuit.

La forteresse d’Utgarda-Loki à Jotunheim.
La forteresse d’Utgarda-Loki à Jotunheim – Illustration d’Erin Abeo pour Assassin’s Creed Valhalla

Les tromperies avouées

Le lendemain matin, après avoir quitté le château avec Thor et ses compagnons, Utgarda-Loki expliquent leurs expériences. Il leur révèle d’abord qu’il était le géant Skrymir et qu’il avait jeté un sort pour tromper Thor. Ainsi, chaque fois qu’il frappait la tête du géant lorsqu’il dormait dans les bois, Thor frappait en réalité des montagnes qui sont désormais toutes nivelées. Au château, le sort continua d’agir. Logi était en réalité un feu de forêt qui a brûlé la nourriture et l’auge elle-même. Quant à l’épreuve de Thjalfi, le sort fit croire à tous que Hugi courait plus vite que l’humain.

La corne dans laquelle Thor buvait avait sa base dans la mer. Donc, peu importe la quantité qu’il buvait, il ne pouvait jamais la vider. Il avait pourtant tellement baissé le niveau de la mer qu’il avait créé des marées. Le chat gris était Jormungandr. Utgarda-Loki se montra toutefois admiratif devant le fait que Thor ait réussi à soulever le dragon en tant soit peu. La vieille femme Elli incarnait quant à elle la vieillesse que personne n’avait aucun espoir de battre.

Lorsque Utgarda-Loki termine son explication, Thor est contrarié et furieux. Il brandit son marteau pour frapper le géant, mais ce dernier disparut, ainsi que son château.

Le voyage de pêche

Il n’a jamais été clairement précisé pourquoi Thor et Jormungandr se détestaient avec tant de véhémence. Mais la recherche moderne suggère que c’est à cause de l’insulte que Thor a lancée au serpent en essayant de le faire sortir de la mer au château d’Utgarda-Loki et de la colère de Thor d’avoir été trompé par le géant, qu’il concentre ensuite sur Jormungandr. Sa rencontre suivante avec le grand serpent est lors d’un voyage de pêche qui semble commencer assez innocemment jusqu’à ce que Thor en fasse une expédition pour attraper et tuer Jormungandr.

Dans cette histoire, également tirée de l’Edda en prose, mais apparaissant pour la fois dans le Húsdrápa, Thor part pêcher sur un grand bateau avec le géant Hymir. Lorsque Hymir refuse d’offrir un appât à Thor, le dieu du tonnerre coupe la tête du plus gros bœuf d’Hymir et l’attache à son hameçon. Ils rament jusqu’à un endroit de la mer où Hymir a généralement coutume d’aller pêcher. Ils attrapent deux baleines et plusieurs poissons. Hymir est satisfait du voyage et veut retourner à terre. Mais Thor prend le contrôle du bateau, exigeant qu’ils aillent plus loin pour attraper le grand serpent. Hymir proteste, mais Thor obtient ce qu’il veut. Il renforce sa ligne et amorce un nouvel hameçon avec la tête du bœuf.

Jormungandr mordant à l’hameçon de Thor durant le voyage de pêche.
Jormungandr mordant à l’hameçon de Thor durant le voyage de pêche.

Hymir et Thor attendent dans le bateau, et comme Thor l’avait espéré, Jormungandr mord à l’hameçon. Thor parvient à rapprocher le serpent et attrape son marteau pour le tuer. Jormungandr crache du poison de sa gueule alors qu’il se tord sur le crochet de Thor. Les eaux tourbillonnent si violemment que le bateau semble sur le point de chavirer. Hymir, craignant pour sa vie, se penche et coupe la ligne de Thor. Jormungandr plonge sous la surface et s’échappe tandis que Thor tue le géant. Il jette Hymir par-dessus bord, quitte le bateau et regagne le rivage à la nage.

Jormungandr et le Ragnarök

Les Nornes, tisseuses du destin au pied d’Yggdrasil qui abrite également un autre dragon, Nidhogg, avaient décrété le Ragnarök depuis le début des temps. Et il n’y avait aucun moyen de faire appel de leurs décisions. Les dieux ont compris qu’ils mourraient dans la grande bataille finale, tout comme leurs adversaires. Et quoi qu’il arrive, la bataille devait toujours être menée de la même manière.

Ultime confrontation entre Jormungandr et Thor lors du Ragnarok.
Ultime confrontation entre Jormungandr et Thor lors du Ragnarok – FanArt de RoBsOn.

À l’heure dite, le Ragnarök sera signalé par une rupture des relations humaines et des traditions accompagnée (ou suivie) de trois hivers rigoureux sans étés. Jormungandr, se sentant mal à l’aise dans les eaux glacées de Midgard, remontera à la surface. Il provoquera de puissants tremblements de terre dans les Neufs Royaumes de la cosmologie nordique. Jormungandr lâchera sa queue et le Ragnarök débutera.

Les tremblements de terre permettront à Fenrir de briser les chaînes qui le retiennent à Asgard et à Loki de s’évader de prison. Fenrir se déchainera dans les Neufs Royaumes, détruisant tout sur son passage. Son fils Sköll avalera le soleil, tandis que son autre fils, Hati, dévorera la lune, laissant les royaumes dans l’obscurité.

Le navire Naglfar, construit à partir des ongles des morts et dirigé par le géant Hrymr, conduira les géants vers la bataille. Hel fournira une armée de morts à Loki et un navire pour les transporter, ainsi que Surtr et ses géants de feu, vers le champ de bataille de Vigrid.

Le Ragnarök sera la dernière fois que Jormungandr rencontrera Thor, alors que les dieux se livreront bataille. Thor se battra plus vaillamment que jamais et finira par tuer Jormungandr avec son marteau. Cependant, après sa victoire, Thor sera couvert d’une telle quantité de venin craché par Jormungandr qu’il ne fera pas plus de neufs pas avant de mourir.

La suite donne ceci : Fenrir dévorera Odin avant d’être terrassé à son tour par le fils d’Odin, Vidarr. Loki et son dieu opposé Heimdall s’entretueront, tandis que Surtr allumera le feu du monde qui enflammera les Neuf Royaumes. L’Ordre triomphera finalement et un nouveau monde émergera des cendres de l’ancien.

La symbolique de Jormungandr

Le parallèle avec les serpents mythologiques des cultures anciennes

Au cours du Ragnarök, Jormungandr se joint entre autres à Fenrir, Hel, Loki et les géants du feu en tant que force chaotique qui détruit l’ordre mondial établi par les dieux, inaugurant un nouveau monde.

Jormungandr joue le même rôle que les serpents mythologiques dans d’autres cultures anciennes. Les dragons et les serpents symbolisent presque universellement la transformation, le rajeunissement, tout changement d’état d’être ou de conscience. Certainement en raison de leur capacité à se débarrasser de leur peau et à apparaître comme neufs.

Dans l’ancienne Mésopotamie, le serpent était associé au dieu Ninazu, lié au monde souterrain et infernal. Son animal-symbole était d’ailleurs le dragon-serpent, ou mushussu aussi appelé sirrush. Dans le récit biblique de la chute de l’homme, le serpent offre la tentation qui conduit à l’expulsion d’Adam et Eve du jardin d’Eden.

Il existe de nombreux exemples du serpent en tant qu’agent de transformation dans les cultures du monde entier. Mais le plus proche de Jormungandr est probablement Apophis de l’Égypte ancienne. Apophis, également appelé Apep, était le Grand Serpent qui tentait de tuer le dieu soleil Ra chaque nuit. Son but était de replonger le monde dans le chaos primordial et de défaire le travail d’ordre établi par les dieux. La Barge de Ra traversait le ciel de l’aube au crépuscule avant de plonger sous l’horizon dans le monde souterrain.

Apophis, le grand serpent de l’Égypte ancienne, est assez similaire à Jormungandr.
Apophis, le grand serpent de l’Égypte ancienne, est assez similaire à Jormungandr – FanArt de Lemog Leo

Toute la nuit, Apophis tentait d’attaquer le navire défendu par les dieux et les âmes des morts justifiés. Des rites étaient organisés par les vivants pour soutenir et encourager ceux qui se trouvaient à bord. Leurs efforts étaient récompensés le lendemain matin lorsqu’ils voyaient le soleil se lever. Ils savaient que Ra avait triomphé des attaques d’Apophis et que la vie continuerait encore toute la journée.

Apophis est considéré comme une entité transformatrice. En effet, ses attaques nécessitaient l’attention et l’effort des vivants qui participaient ainsi à chaque nouveau lever du soleil, transformant l’obscurité en jour.

Jormungandr comme symbole de transformation

Bien qu’il soit dépeint comme un « méchant Â» dans les contes nordiques, Jormungandr est un agent de transformation. Il correspond à la définition du « monstre lié Â» telle que décrite par John Lindow : une créature qui est confinée par ceux qui espèrent maintenir le statu quo, qui se déchaîne et détruit l’ancien ordre afin que quelque chose de nouveau puisse prendre sa place.

Les humains, comme les dieux d’Asgard, ont tendance à résister au changement et à essayer de contrôler le monde. Ils agissent ainsi pour minimiser leur peur de l’inconnu, tout en sachant que le changement est inévitable et que rien n’est permanent. À cet égard, Jormungandr représente la futilité d’essayer de contrôler des forces. Celles-ci restent finalement au-delà de la capacité à contenir à la fois les forces naturelles et celles mises en mouvement par l’action humaine.

Sa défaite contre Thor est en même temps sa victoire. En effet, il tue son vieil adversaire et détruit le monde que Thor connaissait, permettant à une nouvelle génération de dieux dans un nouveau monde de laisser un jour derrière eux leurs propres histoires à raconter.

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