Tout savoir sur les dragons : Descriptions, mythes et folklore

Les dragons. Ils nous fascinent depuis des milliers d’années et continuent à apparaître dans des Å“uvres fantastiques modernes, notamment dans la littérature, les films, les séries télévisées et les jeux vidéo. Presque toutes les cultures du monde possèdent un type de dragon ou de monstre ressemblant à un dragon dans leur folklore, ce qui rend difficile de déterminer où et quand le mythe a débuté. Une chose est sûre cependant, les dragons nous captivent encore aujourd’hui.

Qu’est-ce qu’un dragon ?

Les récits diffèrent d’une culture à l’autre, mais le terme « dragon Â» est généralement associé à une grande bête reptilienne qui possède souvent un certain degré de pouvoirs ou des capacités fantastiques que les créatures réelles n’ont pas. Les dragons dans la culture occidentale sont souvent décrits comme des être malveillants qui crachent du feu, dotés d’énormes ailes de chauve-souris. Dans les cultures orientales, les dragons sont souvent sans ailes et associés à l’eau, et apparaissent la plupart du temps comme bienveillants.

À quand remonte le mythe du dragon ?

Les dessins et peintures de créatures ressemblant à des dragons remontent à plus de 4 000 ans. Les dragons les plus anciens semblaient assez différents des représentations modernes les plus courantes. Ils étaient souvent représentés comme des créatures serpentines sans ailes et sans pattes, et le mot « dragon Â» vient même du mot latin « draco Â» qui signifie « grand serpent Â».

De nombreuses cultures anciennes ont des mythes sur les serpents ou les serpents géants, y compris Tiamat de Babylone, Apophis de l’Égypte ancienne et le serpent de Midgard de la mythologie nordique, lequel serait si grand qu’il pourrait envelopper le monde entier. Il est possible que ces serpents mythiques géants aient évolué pour devenir les dragons des légendes ultérieures.

L’église chrétienne a créé des légendes de saints justes et pieux combattant et vainquant Satan sous la forme de dragons. Le plus célèbre d’entre eux était Saint Georges le pourfendeur de dragon qui, selon la légende, arrive dans une ville menacée par un dragon. Il sauve une belle jeune fille, se protège avec le signe de la croix et tue la bête. Les citoyens de la ville, impressionnés par l’exploit de foi et de bravoure de Saint George se convertissent immédiatement au christianisme.

Saint-Georges terrassant le dragon
Saint-Georges terrassant le dragon.

D’où vient le mythe du dragon ?

On ne sait pas exactement d’où sont nés les premiers mythes du dragon, car tant de cultures différentes ont leurs propres interprétations uniques de ces créatures. Des créatures et des monstres ayant des similitudes avec les dragons apparaissent dans les écrits et les images de cultures anciennes, y compris l’hydre de la mythologie grecque et le Léviathan de la Bible hébraïque. Un vrai dragon apparaît même dans Beowulf, la plus ancienne histoire rédigée en vieil anglais retrouvée à ce jour.

En Chine, la bête mythique connue sous le nom de Lung ou Long est également associée au terme « dragon ». Contrairement à la plupart des autres dragons, qui sont décrits comme des créatures maléfiques et colériques, le dragon chinois est associé à la bonne fortune et à la chance.

Il est souvent suggéré que l’idée des dragons était une explication aux os de dinosaures découverts par les peuples des cultures anciennes. Cela peut en effet servir d’origine à une mythologie du dragon, mais cela ne peut pas tout expliquer, car de nombreuses régions où les fossiles de dinosaures sont rares ou inexistants ont malgré tout une forme de créature ressemblant à un dragon présente dans leur folklore.

Il a également été proposé par l’anthropologue David E. Jones, dans son livre An Instinct for Dragons (Routledge, 2002), que le concept de dragons pourrait provenir de la peur inhérente de l’humanité à l’égard des serpents. Comme nous l’avons précisé plus tôt, les conceptions anciennes de dragons ressemblaient généralement à des serpents, et il est possible que ces cultures aient créé des monstres centrés sur des choses communes que les êtres humains trouvent naturellement effrayantes. On pense que ces peurs pourraient être instinctives, transmises à l’humanité par nos parents primates qui devaient être à la recherche de prédateurs tels que les serpents.

Le dragon chinois (Long) serait la représentation actuelle la plus proche de la peur inhérente de l'humanité à l'égard des serpents.
Le dragon chinois (Long) serait la représentation actuelle la plus proche de la peur inhérente de l’humanité à l’égard des serpents.

Diversité parmi les dragons

Bien que la plupart des gens puissent facilement imaginer un dragon, les idées et les descriptions des dragons varient considérablement. Certains dragons ont des ailes, d’autres non. Certains dragons peuvent parler ou cracher du feu, d’autres pas. Certains ne mesurent que quelques centimètres, d’autres des milliers de kilomètres. Certains dragons vivent dans des palais sous l’océan, tandis que d’autres ne peuvent être trouvés que dans des grottes et à l’intérieur des montagnes.

Comme l’explique la folkloriste Carol Rose dans son livre Giants, Monsters, & Dragons : An Encyclopedia of Folklore, Legend and Myth (Norton, 2002), les dragons « possèdent des caractéristiques composites de nombreuses autres bêtes, comme la tête d’un éléphant en Inde, celle d’un lion ou d’un oiseau de proie au Moyen-Orient, ou de nombreuses têtes de reptiles comme les serpents. Leur couleur corporelle peut aller du vert, du rouge et du noir, à des dragons inhabituellement jaunes, bleus ou blancs Â».

Le zoologiste Karl Shuker décrit une grande variété de dragons dans son livre Dragons : A Natural History (Simon & Schuster, 1995), y compris les serpents géants, les hydres, les gargouilles et les dieux-dragons, ainsi que les variantes les plus obscures telles que les basilics, les wyvernes et les cockatrices. À sa racine, le dragon est un caméléon, ses caractéristiques s’adaptant aux attentes culturelles et littéraires de l’époque.

Dans son livre, Karl Shuker décrit une grande variété de dragons.
Dans son livre, Karl Shuker décrit une grande variété de dragons.

Les dragons médiévaux

L’image occidentale du dragon qui perdure encore aujourd’hui a été popularisée dans l’Europe médiévale. Combinant de nombreuses représentations différentes de monstres mythiques de différentes sources et cultures, le dragon a été repensé comme une bête ailée, cornue, écailleuse et cracheuse de feu. Souvent, dans les contes, un brave chevalier devait tuer le dragon pour prouver sa valeur et sauver les villageois locaux, ou une demoiselle en détresse, de la bête.

Les dragons ont été présentés dans le folklore populaire qui a surgi au Moyen Âge, y compris le conte de Saint Georges et le Dragon, et les légendes de Merlin l’enchanteur et du roi Arthur. Le père d’Arthur, Uther, aurait même adopté le nom de famille « Pendragon Â» en référence au monstre légendaire.

L’idée des dragons s’est probablement répandue dans le monde en même temps que le christianisme : les dragons ont adopté une interprétation résolument sinistre et sont venus représenter Satan. À l’époque médiévale, la plupart des gens qui avaient entendu quelque chose se rapportant aux dragons les connaissaient grâce à la Bible, et il est probable que la plupart des chrétiens de l’époque croyaient littéralement en l’existence des dragons. Après tout, Léviathan, le monstre massif décrit en détail dans le livre de Job, chapitre 41 ressemble à un dragon :

« Qui a ouvert les portes de sa gueule ? Autour de ses dents habite la terreur. Superbes sont les lignes de ses écailles, comme des sceaux étroitement serrés. Chacune touche sa voisine ; un souffle ne passerait pas entre elles. Elles adhèrent l’une à l’autre, elles sont jointes et ne sauraient se séparer. Ses éternuements font jaillir la lumière, ses yeux sont comme les paupières de l’aurore. Des flammes jaillissent de sa gueule, il s’en échappe des étincelles de feu. Une fumée sort de ses narines, comme d’une chaudière ardente et bouillonnante. Son souffle allume les charbons, de sa bouche s’élance la flamme Â».

Pendant ce temps, de nombreuses variantes du thème typique du dragon sont apparues, ce qui a conduit à une certaine confusion. Une créature connue sous le nom de wyverne, par exemple, est très similaire à un dragon, mais peut être différenciée grâce à la présence de seulement deux pattes et des ailes, alors que les dragons traditionnels étaient ailés et possédaient quatre pattes. Depuis lors, de nombreuses sources ont traité les wyvernes et les dragons de manière interchangeable.

Les dragons de Daenerys (Game of Thrones) n'ont que deux pattes : ce sont des wyvernes.
Les dragons de Daenerys (Game of Thrones) n’ont que deux pattes : ce sont des wyvernes.

Les dragons des temps modernes

De nos jours, les représentations de dragons sont courantes dans la Fantasy et la fiction, souvent avec des créatures ressemblant à leurs formes médiévales. Les dragons sont apparus dans des Å“uvres populaires comme le roman de JRR Tolkien Le Hobbit, ainsi que dans la franchise de livres et de films Harry Potter et le série How To Train Your Dragon (Dragons le film). Les dragons figurent également en bonne place dans la série Fantasy pour adultes Game of Thrones. Les jeux de rôle avec des thèmes fantastiques présentent également très souvent des dragons. La franchise très populaire Donjons & Dragons l’utilise même jusque dans son nom !

Les dragons modernes sont souvent associés à l’amour de la thésaurisation de l’or et des trésors. Cette qualité remonte aux origines de nombreux mythes du dragon, où ils se tenaient souvent comme gardiens de forces précieuses et vivifiantes telles que l’eau. Finalement, l’idée de « valeur Â» est venue plus tard pour représenter l’or, les bijoux ou d’autres objets matériels, une idée qui perdure encore à ce jour.

Les dragons existent-ils ?

Mis à part la théologie médiévale, peu de gens croient aujourd’hui en l’existence littérale des dragons comme ils peuvent croire en celle du monstre du Loch Ness ou de Bigfoot, par exemple. Le dragon, ou du moins la version du dragon la plus familière aux Occidentaux, est tout simplement trop gros et trop fantastique pour être pris au sérieux ou à la lettre. À l’ère moderne de l’imagerie satellitaire et des photos et vidéos de téléphones intelligents, il est tout simplement invraisemblable que des monstres cracheurs de feu géants et ailés peuplent les terres ou les cieux de la Terre sans être vus.

Cependant, il y a seulement quelques siècles, des rumeurs de dragons semblaient avoir été confirmées par des témoignages de marins revenant d’Indonésie qui ont rapporté avoir rencontré des dragons – des dragons de Komodo, un type de varan, qui peuvent être agressifs, mortels et atteindre trois mètres de long.

Le dragon de Komodo
Le dragon de Komodo

Dans un parallèle aux dragons, on croyait auparavant que la morsure d’un dragon de Komodo était particulièrement mortelle à cause de bactéries toxiques contenues dans sa bouche, bien que cette affirmation ait été démystifiée en 2013 par une équipe de chercheurs de l’Université du Queensland qui a découvert que les bouches de dragons de Komodo ne sont pas plus sales que celles des autres carnivores. Les scientifiques occidentaux n’ont vérifié l’existence du dragon de Komodo que vers 1910, mais des rumeurs et des histoires sur ces redoutables bêtes ont circulé bien avant cette époque.

Les dragons, sous une forme ou une autre, existent depuis des millénaires. Grâce à la fiction fantastique épique de JRR Tolkien et d’autres, les dragons ont continué de susciter notre imagination collective et, contrairement aux dinosaures qui ont contribué à inspirer des histoires à leur sujet, ne montrent aucun signe de disparition.

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